Rodin,
la lumière de l’Antique
OUVERTURE: 5 AVRIL-1ER SEPTEMBRE 2013
L’exposition Rodin, la lumière de l’Antique, propose d’éclairer l’oeuvre de Rodin au travers d’une approche singulière révélant un jeu perpétuel de miroirs entre Antiquité et création contemporaine.
Il s’agit de revoir Rodin au fil de six études thématiques issues de la confrontation de certaines de ses sculptures majeures à des chefs-d’oeuvre de l’Antiquité.
Rodin, la lumière de l’Antique s’inscrit dans la continuité de l’exposition Ingres et l’Antique présentée en 2006-2007 au musée d’Arles.
Rodin voulait ancrer sa pratique de la sculpture dans la continuité de l’art grec fondateur, parfois revisité par les filtres des copies romaines et de la Renaissance.
Reformulant les archétypes de l’Antiquité, allant jusqu’à intégrer par assemblage ses propres figurines à un vase grec, une colonne, une urne…, son art fait écho, par la perfection plastique et l’expressivité de ses formes, à l’idéal
grec. Les chefs-d’oeuvre de l’Antiquité, qui nous sont parvenus le plus souvent sous forme de fragments, de sculptures mutilées, trouvent aussi un parallèle formel dans la façon même qu’avait Rodin de travailler : ôtant le
superflu pour donner à ses oeuvres une puissance brute, essentielle, mutilant ses statues, il usait de l’assemblage, du fragment, de la recomposition, de l’inachevé. Rodin ne se rendit jamais en Grèce, mais collecta quelque 2 500
oeuvres ou répliques grecques, une sorte de Panthéon, son propre musée.
Mais il s’agit sans doute là d’une Grèce rêvée, autorisant les percées de l’invisible, de l’inaccessible, de l’indicible.
Commissariat : Pascale Picard, conservatrice au musée départemental Arles antique, assistée de Bénédicte Garnier, documentaliste au musée Rodin.